Tout ce que nous pensons, ressentons et faisons a des racines profondes dans l’histoire naturelle et culturelle de l’humanité. Savoir quand, comment et pourquoi les sociétés se sont transformées permet de mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons actuellement et à chacun de se situer dans le temps long de cette histoire. La Société préhistorique luxembourgeoise offre un espace de rencontre pour échanger sur une multitude de sujets touchant à la préhistoire et invite toutes les personnes intéressées à collaborer aux recherches qu’elle coordonne.
La préhistoire explore tous les champs d’activité qui ont laissé des traces matérielles sur lesquelles, faute de sources écrites, elle peut baser ses recherches. Elle ne se limite pas à retracer l’évolution de notre espèce ou celle des techniques, mais enquête sur les sujets les plus divers, comme les systèmes de subsistance, l’organisation des habitats, l’exploitation des ressources naturelles, le fonctionnement des réseaux d’échange et de commerce, les pratiques funéraires ou encore les productions artistiques. Grâce aux méthodes de l’archéologie, la préhistoire permet de retracer avec minutie l’histoire de l’impact des activités humaines sur l’environnement et d’examiner les phénomènes sociétaux qui accompagnent ces transformations tels l’émergence des inégalités sociales, des structures du pouvoir et des conflits guerriers.
Dans le développement des sociétés humaines, deux grandes phases sont caractérisées par des modes de vie radicalement différents : une première durant laquelle le système économique repose exclusivement sur la chasse, la pêche et la cueillette et une deuxième pendant laquelle les populations tirent leur subsistance de l’agriculture et de l’élevage. Au Luxembourg, ce basculement majeur du mode de vie s’opère autour de 5300 avant notre ère (av. J.-C.).